Date |
Lille le 12 mars 2001 |
Destinataire |
Monsieur Eric GUILLON, Directeur Général, Eco-Emballages |
   
      Monsieur le Directeur général,
        La signature le 9 février dernier d’un nouveau
contrat programme de durée entre la Communauté urbaine de Lille et votre
société est la conclusion heureuse de nombreux mois de négociations que
j’ai mené avec un souci permanent de défense des intérêts propres
à notre établissement public et à la population de Lille Métropole. La rédaction
finale du CPD traduit d’ailleurs la prise en compte de nos spécificités
locales et de nos revendications particulières.
        Durant le période écoulée, j’ai toujours veillé
à ce qu’il n’existe pas de confusion entre mes responsabilités
de vice-président de Lille Métropole Communauté Urbaine et mon engagement
au niveau national comme président du Cercle
National du Recyclage . J’en veux pour preuve ma constance
à proposer les adaptations du CPD lillois à Monsieur Daniel SAUGET et à
son équipe de la direction régionale Nord-Est d’Eco-Emballages.
        Il n’en reste pas moins que les ultimes dispositions
de notre CPD ont été discutées et validées au plus haut niveau de votre
société. Ce constat me porte à considérer qu’il existe dans la version
finale du CPD établi entre Lille Métropole Communauté Urbaine et Eco-Emballages
des éléments qui ne manqueraient pas d’apporter à la réflexion nationale
si toutefois cette dernière s’engageait aujourd’hui.
        Votre courrier en date du 12 décembre 2000 m’indique
que vous partagez ce point de vue car vous envisagez d’ouvrir des
discussions dans le cadre de « nos instances habituelles ». Vous confirmez
d’ailleurs cette volonté dans votre courrier du 22 décembre dans lequel
vous indiquez « les propositions formulées [vous] paraissent fournir une
base réaliste aux discussions que nous avons suggéré d’engager ».
        Ainsi, si je m’adresse à vous aujourd’hui,
c’est bien dans cette perspective d’entamer au plus vite au
niveau national les consultations des différents acteurs publics et privés
concernés par les évolutions attendues du dispositif français d‘élimination
des déchets d’emballages ménagers. Il m’apparaît ainsi indispensable
de revoir au plus vite, comme cela a été esquissé à Lille, les conditions
de reprise des matériaux et d’allocation des soutiens aux collectivités
locales.
        Nous ne pouvons en effet nous satisfaire d’un
système où les collectivités qui, bien que n’ayant pas opté pour la
garantie de reprise proposée par les sociétés agréées, sont financièrement
pénalisées quand elles choisissent de favoriser localement l’activité
industrielle de valorisation.
        Pour mémoire, je joins à cet envoi la copie d’un
courrier adressé récemment à Monsieur Alain STREBELLE au Ministère de l'Aménagement
du Territoire et de l'Environnement recensant les différents arguments qui
s’opposent à une variation du soutien destiné aux collectivités locales
par les sociétés agréées en fonction de critères de qualité ou d’une
mesure des coûts de mobilisation des matériaux.
        Nous restons donc favorable à la prise d’une
initiative concertée pour que des discussions constructives entre toutes
les parties prenantes du dispositif puissent déboucher au plus tôt. Je pense
ici opportun de rappeler notre engagement de retirer la requête du
Cercle National du Recyclage à l’encontre de l’arrêté
d’agrément de votre société dès qu’une adaptation satisfaisante
des conditions de versement des soutiens à la collecte sélective et au tri
des déchets d’emballages ménagers aura pu être observée.
        Voulant croire en votre attention renouvelée, je
vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression
de mes salutations distinguées.
Paul DEFFONTAINE
Président
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